374 habitants.
Étymologie : Courti, diminutif en -ile, du latin du haut moyen-âge « cortis », primitivement cour de ferme et prenant plus tard le sens d’exploitation rurale, et dès lors suit la même évolution que villa, pour signifier « village » à partir du 12e siècle.
Au sortir de Bovigny, en direction de Gouvy et Cherain, le petit village de Courtil s’étale, tranquille, sur le flanc est du haut plateau du Poncay. Construit tout en longueur, le village se distingue par l’imposante ferme enclose n° 50, située non loin de la chapelle Saint-Hubert et construite en mœllons gréseux. La cour intérieure, spacieuse, est accessible par un large porche-colombier sous mansard d’ardoises.
Au n° 51, face à l’église, la ferme Lomry, datée de 1 628 et rénovée en 1928 présente un volume écrasé sous bâtière de cherbins. Les petites fenêtres encadrées de schiste ardoisier sont protégées par d’épais barreaux d’acier. À remarquer : la porte d’entrée à la clé de voute délicatement ouvragée.
La chapelle Saint-Hubert
L’édifice néogothique en mœllons, érigé aux environs de 1900, succède à une autre chapelle mentionnée par les archives au 17e siècle. Cette chapelle se caractérise par une flèche de section octogonale ainsi que par une tour, flanquée à sa gauche d’une tourelle d’escalier.
La région est jalonnée de nombreux tertres et tombelles de l’âge du fer, encore bien visibles à travers champs, bois et solitudes non cultivées. Seul un très petit nombre d’entre eux a fait l’objet de fouilles approfondies.
Au début de ce siècle, on extrayait encore, au lieudit « Rodjès Fosses », de grandes quantités de sable rouge qui entrait dans le mortier de nombreuses bâtisses.
Selon la tradition, une léproserie a existé non loin du village, au lieudit « Fâ ».
Les Makrales de Courtil
À en croire la tradition populaire, Courtil et Bovigny semblent avoir été autrefois hantés par les « Makrales » ou choisis pour leur lieu de sabbat.
On raconte qu’à la fin du siècle dernier, on entendait souvent leurs cris et le son de leur musique, surtout au lieudit « à Long-Wez » (Long Gué), où elles se donnaient rendez-vous. Dans la bonne saison, rarement se passait une nuit sans que l’on entendît des cris rauques, des miaulements, des éclats de rire et parfois des paroles brèves prononcées sur un ton de voix féminine.
Lorsqu’aujourd’hui les enfants demandent à leurs arrières grands-parents pourquoi on ne voit plus de « Makrales », ceux-ci répondent avec conviction : « Mes enfants, on ne voit plus de « Gromanciers », on n’entend plus de « Jhouplars », ni de concerts de sorcières parce que les prêtres lisent maintenant l’évangile de saint Jean après la messe. Mais les « Makrales » existent toujours. Elles ne sont visibles qu’au prêtre. À la messe, quand le curé se retourne vers le peuple en disant « l’Orate Fratres », toutes les « Makrales » ont le dos tourné vers l’autel. C’est pour ne pas les voir qu’il baisse alors les yeux. »
Non loin de l’ancienne gare, l’hôtel-restaurant Saint-Martin présente un ensemble architectural homogène et plaisant et offre à ses convives une restauration locale d’excellente qualité.
Promenade S.I. passant par le village de Courtil
- N° 12 7,6 km 2 h 30 vert forêt, point de vue
- Nº 25 8,6 km 3 h rouge point de vue vers les hauteurs de Rogery, chapelle St-Martin à 200 m
- Nº 36 7,1 km 2 h 15 rouge facile, campagne
Parcours VTT passant par Courtil ou à proximité
- Nº 3 37 km jaune
- Nº 4 31 km rouge