234 habitants
Étymologie : Selon Tandel, Ourthe viendrait de « Or », hauteur d’où viennent les sources, « Ourta », en ancien wallon, signifiant source, fontaine.
Le village d’Ourthe, incorporé en 1586 à la Commune de Gouvy , ne comprenait alors que neuf maisons. Ce n’est qu’en 1807 que le village fut érigé en paroisse. Il subsiste peu de souvenirs historiques, si ce n’est celui des ravages exercés par la peste en 1636. À cette époque, toute la population d’Ourthe fut décimée, à l’exception de trois personnes. Un petit hameau, appelé « Im Morth », situé dans la vallée de Deiffelt, à 1 km environ de Ourthe, fut plus cruellement encore éprouvé. Tous ses habitants, sans aucune exception, périrent. Les maisons, tombées en ruines, ne furent jamais rebâties. Lors de fouilles pratiquées sur le site, quelques murailles ont été mises au jour.
Sous le régime français, le village d’Ourthe faisait partie du département de l’Ourthe, canton de Saint-Vith. Après le congrès de Vienne, ce canton devint prussien et c’est ainsi qu’en toute logique, Ourthe aurait dû appartenir à la Prusse. Cependant, suite à un marchandage entre les deux grandes puissances, lors des délibérations des Commissions des Pays-Bas et de Prusse à Aachen en vue de la fixation précise de la frontière, il fut décidé que Deiffelt, Ourthe et Wathermal feraient partie du Royaume des Pays-Bas (traité d’Aachen, 26 juin 1816).
Un arrêté Royal de 1 818 fit passer une partie du canton de Vielsalm du Royaume des Pays-Bas au Grand-Duché de Luxembourg, possession personnelle de Guillaume 1er d’Orange-Nassau. En 1823, un arrêté grand-ducal fixe la composition des Communes. Ainsi se crée la commune de Beho, comprenant, outre Beho, les villages de Commanster, Deiffelt, Ourthe et Wathermal. En 1831, après la révolution belge, les grandes puissances du moment fixent les limites du Royaume et du Grand-Duché (qui reste attaché à la couronne des Pays-Bas jusqu’en 1 839). Le critère de sélection était la conformité du langage : parler germanique ou wallon. Normalement, la commune de Beho aurait du rester au Grand-Duché, mais une méconnaissance de la situation sur le terrain octroya l’entité à la Belgique.
Cette situation n’a pas varié depuis lors, sauf pendant la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle l’occupant nazi, se souvenant peut-être de l’erreur de 1 831, annexa Ourthe, Beho, Deiffelt et Wathermal au troisième Reich. Un poste frontière allemand était situé à l’entrée du village d’Ourthe durant les années d’occupation.
Le village d’Ourthe est situé aux sources de la rivière dont il porte le nom. C’est là, en effet, que l’Ourthe orientale se crée à partir de quatre petits cours d’eau dévalant des collines environnantes. Deux de ces rus proviennent du village de Deiffelt ; un troisième, qui prend sa source au cœur des fanges situées au nord du village, rejoint le cours principal au centre de la localité, tandis que le quatrième, après avoir formé quelques jolis étangs, dévale des collines de Wathermal pour se jeter dans la rivière à l’embranchement de la route qui rejoint ce village.
L’Ourthe est une rivière particulièrement capricieuse. Ainsi, au cours des étés chauds et secs, la rivière se réduit à un mince filet d’eau qui serpente calmement au milieu d’une végétation aquatique dense et verdoyante, tandis que les crues d’hiver peuvent la montrer fougueuse et impétueuse. Son débit peut alors être multiplié par plus de 100.
À l’instar de la plupart des villages de la région, Ourthe possédait lui aussi son moulin à grains. Ce bâtiment est toujours visible à la sortie du village en direction de Deiffelt.
Le 14 janvier 1944, Lors de l’offensive « Von Rundstedt » l’église paroissiale Sainte Agathe fut détruite par les bombardements. Cette église érigée en 1870 succédait en fait à deux sanctuaires antérieurs ; le premier, simple chapelle, érigé en 1631 ; le second construit en 1707.
De 1 964 à 1 969, on édifia une église – salle en béton aux volumes géométriques stricts. Cette église fut construite sur les plans de l’architecte R. Bastin de Namur. Cette église figure parmi les premiers chantiers inspirés par les nouvelles dispositions liturgiques du concile Vatican II (1 962 1 965), le prêtre officiant face au public dans la langue de la région.
Le mobilier répertorié comprend entre autres un ancien tabernacle datant de 1 656. Une douzaine de pierres tombales ont été encastrées dans le mur du cimetière. Le presbytère édifié de 1 891 à 1 892 est en mœllons crépis.
Une promenade au cœur du vieux village s’impose. Les petites ruelles généralement bordées de murets s’y entrecroisent harmonieusement bordant çà et là quelques anciennes bâtisses ardennaises typiques, dont la maison de Nicolas Jonius, le presbytère et la maison Demarche-Hennuy.
Au pied du chêne planté le 6 juin 1930 pour commémorer le 100e anniversaire de l’indépendance de la Belgique, une stèle a été érigée en mémoire des soldats américains tombés lors de l’Offensive des Ardennes.
Promenades S.I. passant par le village d’Ourthe : (l’église)
- Nº 3 7,7 km 2 h vert très facile, campagne, forêt
- Nº 6 6,9 km 2 h bleu points de vue, rochers
- Nº 13 6,6 km 2 h 30 vert vue sur village, chapelle, point de vue, liaison avec Troisvierges
- Nº 14 10,3 km 3 h jaune point de vue, « Maison Neuve » à Beho
Parcours VTT passant par Ourthe
- Nº 5 24 km jaune