113 habitants
Étymologie : De l’alémanique « Der : haie à écorce, chêne » et « Feld : terre, champ ». De là « terrain à chêne ».
Village frontière étendu en bordure de la route Vielsalm – Luxembourg, Deiffelt abrita des années durant le poste de douane belgo-luxembourgeois. Jadis rattaché à la commune de Beho, Deiffelt est l’un des trois villages (Beho, Deiffelt, Ourthe) de l’entité utilisant couramment la langue allemande.
Cette petite localité présente la particularité de se situer non loin de la ligne de partage des eaux entre les bassins de la Meuse et du Rhin. Plusieurs petits rus qui prennent naissance aux abords du village convergent pour former l’Ourthe orientale.
Les processions de Saint-Hubert
Selon la tradition orale, au lieudit Steinemann aurait été dressée une pyramide artificielle surmontée d’une statue équestre, marquant le souvenir d’un antique combat. Il pourrait s’agir de la colline sur laquelle s’élève aujourd’hui la petite chapelle Saint-Hubert, située non loin de la frontière luxembourgeoise, sur une butte naturelle retravaillée.
En 1901, l’auteur D. Jottrand signalait que les pèlerins qui chaque année se rendaient de Cologne à Saint-Hubert en suivant approximativement le tracé de l’ancienne chaussée romaine « Reims – Cologne » gravissaient le Steinemann et faisaient halte à la chapelle. Deux processions – la petite et la grande – partaient ainsi d’un petit village du district de Cologne, chacune sous la direction d’un prêtre catholique, suivies de charrettes chargées de bagages et de provisions.
Les pèlerins s’acheminaient lentement en priant et chantant saint Hubert. Ce pèlerinage qui s’accomplissait, au début, pour être préservé de la rage, se poursuivit durant de nombreuses années et comptait plus de 300 à 400 pèlerins. De la même façon qu’ailleurs tout bon compagnon doit avoir fait son « Tour de France », dans les anciennes provinces rhénanes et au nord du Grand Duché de Luxembourg, tout bon catholique devait avoir, au moins une fois dans sa vie, entrepris le pèlerinage de Saint-Hubert.
La chapelle Saint-Lambert
Située à la sortie du village, à l’écart des constructions, sur une légère éminence. Précédé d’arbres séculaires, l’édifice, tout de blanc vêtu, bénéficie d’un cadre exceptionnel. L’imposante porte d’entrée est remarquable tant par son encadrement que par sa structure ouvragée.
Il est fait mention de la « dime de Deiffelt » dès 1235. L’édifice actuel a été construit après 1892. Son mobilier qui a été répertorié comprend notamment des fonts baptismaux de l’époque romane grossièrement taillés dans un bloc d’arkose. Certaines pierres tombales du cimetière, également inventoriées, sont datées de la première moitié du 19e siècle.
Le maitre autel est sobre et élégamment entouré par quatre peintures polychromes sur bois représentant des anges sonnant de leur trompette. La voute de la nef, d’une seule travée, est recouverte de boiseries délicatement ouvragées.
Maisons anciennes
La maison Jonius dont le corps de logis a été démoli vers 1794 et dont un linteau de porte est encore en place et porte la date de 1 754.
La maison Meyer, portant la date de 1 758
Promenades S.I. passant par le village de Deiffelt
Référence incontournable à consulter pour vos promenades, le fascicule « En suivant les bornes : parcours de Maison Neuve à Deiffelt », vous permettra entre autres de localiser les anciennes bornes frontière séparant les Pays-Bas de l’empire prussien.
- N° 14 10,3 km 3 h jaune forêt, point de vue, campagne
Parcours VTT passant par Deiffelt
- Nº 5 24 km jaune